VAE

Validation des Acquis de l'Expérience

La Validation des Acquis de l'Expérience permet de reconnaître l'expérience professionnelle d'un travailleur en lui accordant une certification. 

La Validation des Acquis de l'Expérience ou VAE est un droit permettant  à toute personne de faire valider les acquis de ses expérience professionnelles afin  d’obtenir une certification, quel que soit son âge, son statut ou son niveau d’études. 

La Validation des Acquis de l’Expérience offre la chance d’accéder à une certification en reconnaissant les compétences acquises par le travail. Son avantage est  d’éviter aux personnes qui désirent se qualifier d’apprendre à nouveau des savoirs déjà acquis dans le cadre de  leur activité. Il est alors possible :

• D'obtenir partiellement ou intégralement un titre, un certificat de qualification professionnelle ou un diplôme grâce à la reconnaissance des savoirs issus des expériences du salarié sans être contraint de suivre une formation au préalable.
Si la validation ne concerne qu’une partie de diplôme, le jury accorde des dispenses d’épreuves ou ne valide que  les unités du diplôme correspondant aux compétences acquises par le candidat.

• D'accéder directement à une certification, sans être contraint de justifier du niveau d’études ou des diplômes et titres requis en temps normal. Il est donc possible d’accéder directement à une licence ou un master professionnel sans baccalauréat.

Plus de 10 000 diplômes, titres et certificats sur les 16 000 diplômes référencés sont accessibles par la VAE. Les diplômes accessibles par la VAE, sont enregistrés dans le Répertoire National des Certifications Professionnelles (RNCP) mais tous les diplômes universitaires n’y sont pas présents pour autant.  

Les compétences prises en compte dans le cadre de la VAE correspondent à l’ensemble des compétences professionnelles développées dans le cadre d’une activité salariée, non salariée ou bénévole exercée en continu ou non en France ou à l’étranger pendant une durée cumulée d’au moins trois ans.
Il faut donc compter environ 4800 heures de travail. En intérim, la durée de l’expérience est estimée en cumulant la durée de l’ensemble des missions effectuées en lien avec le diplôme visé par l’intérimaire.
Si l’expérience est trop éloignée dans le temps, il est possible qu’elle ne soit pas prise en compte.

La Validation des Acquis de l’Expérience est accessible à tous : salariés en CDI, en CDD ou intérimaires ; demandeurs d’emploi, bénévoles, agents….ayant exercé une activité salariée ou non salariée de façon continue ou non pendant une période cumulée d’au moins 3 ans.

Comme le DIF et le CIF, la VAE est une démarche individuelle et émane de la seule volonté du candidat. Elle ne peut donc pas être imposée par l’entreprise mais elle peut être proposée par celle-ci avec l’accord du candidat.

La Validation des Acquis de l’Expérience se base sur l’hypothèse que le candidat a les compétences théoriques et pratiques pour obtenir sans formation le diplôme visé. Toute la démarche  repose donc sur la validation de cette hypothèse. Il est alors nécessaire pour le candidat de mener une réflexion importante sur ses acquis et ses compétences. Un parcours habituel de validation dure de 8 à 12 mois.

Toute la difficulté de cette démarche est de prouver la réalité des savoirs et compétences acquis au cours de l'expérience.

Il y a 4 étapes pour cela :

  • Validation de la demande du candidat.
  • Constitution d’un dossier  des différentes preuves qui montrent l'expérience acquise et son lien direct avec le contenu du titre visé.
  • La description des compétences acquises à l’écrit et, selon le diplôme visé, par une mise en situation réelle de travail. Cette étape est facultative.
  • Le jury met en parallèle le contenu des missions ou des activités exercées avec le référentiel de la certification que vise le candidat. Il faut avant tout garder en tête que le jury exige des exemples argumentés pour illustrer des expériences vécues.
  •  Un Entretien oral devant un jury composé d'enseignants et de professionnels, ce dernier valide totalement ou partiellement la certification en fonction du niveau de maîtrise du candidat. La validation peut être refusée lorsque les conditions de compétence ne sont pas remplies

Au cours d'une même année, un candidat ne peut pas faire plus d'une demande de VAE pour une même certification, ni plus de trois demandes pour trois certifications différentes.

Même s’il ne faut pas confondre la VAE avec une formation, elle fait partie du champ de la formation professionnelle continue et peut à ce titre être financée pour les salariés en activité dans le cadre du plan de formation, si l’employeur a décidé de l’inscrire dans le plan de formation de l’entreprise. La VAE peut également être effectuée dans le cadre du congé pour Validation des Acquis de l’Expérience.

Quelle que soit le cadre dans lequel la VAE doit être effectuée, le salarié doit en faire la demande à son employeur au plus tard 60 jours avant le début des travaux de validation et préciser :

  • Le diplôme ou la qualification ciblée.
  • L’organisme ou l’établissement qui délivre la certification.
  • Les dates et la durée du processus de validation.

La VAE peut être financée par le FONGECIF ou par l’OPCA. A la demande du salarié, l’organisme financeur peut supporter les frais liés à la VAE et prendre en charge la rémunération du salarié.

La prise en charge des frais peut être partielle ou totale selon le profil du candidat. Généralement, les coûts proviennent :   

  • Des frais d’accompagnement. Cette prestation est légalement facultative mais quelques universités et écoles  imposent un accompagnement à la VAE.
  • Des frais d’inscription à un organisme certificateur. Ils varient d’un établissement à un autre ou sont parfois inexistants.
  • Des frais de validation qui varient selon l'organisme, le diplôme et le statut du candidat.
  • Des frais annexes : déplacements, hébergement, alimentation…